Des discussions sont en cours au sein des universités de Fédération Wallonie-Bruxelles pour revoir la clef de répartition des pourcentages pour les élections rectorales.
Les universités de Liège et de Mons ont leur clef de répartition réglementée par un arrêté du Gouvernement de la communauté française. La répartition entre les corps est la suivante :
Catégorie 1 : Personnel enseignant : 65%
Catégorie 2 : Personnel scientifique : 10%
Catégorie 3 : Personnel administratif, technique et ouvrier : 10 %
Catégorie 4 : étudiants : 15%
Actuellement, des revendications émanent du personnel scientifique et du personnel administratif, technique et ouvrier pour voir leur pourcentage croître au sein des élections rectorales. Ces derniers invoquent régulièrement qu’ils sont liés à l’Université à long terme contrairement aux étudiants. Nous comprenons la réflexion.
La nouvelle répartition qui est évoquée est la suivante :
Catégorie 1 : Personnel enseignant : 61%
Catégorie 2 : Personnel scientifique : 13%
Catégorie 3 : Personnel administratif, technique et ouvrier : 13 %
Catégorie 4 : étudiants : 13%
Cette nouvelle répartition se voudrait plus juste en mettant sur le même pied d’égalité les différents corps à l’exception du corps enseignant.
Plus juste ? Vraiment ? Scientifiquement, il est nécessaire de voir plus loin que les pourcentages entre les différents corps.
Si l’on reprend le poids individuel actuel de chaque catégorie en se basant sur les dernières élections de 2022, on obtient les résultats suivants :
Catégorie 1 :
Personnel enseignant – 641 électeurs – poids individuel (0,1014%)
Catégorie 2 :
Personnel scientifique – 2709 électeurs – poids individuel (0,0037%)
Catégorie 3 :
Personnel administratif, technique et ouvrier – 1665 – poids individuel (0,0060%)
Catégorie 4 :
Étudiants – 25134 électeurs – poids individuel (0,0006%)
Est-ce réellement plus juste de diminuer le poids individuel du corps électoral qui dispose du poids individuel le plus ferme ? Est-ce une évolution ? Probablement pas. Ou uniquement par le biais d’appartenance à un corps qui demeurerait avantagé par une nouvelle clef de répartition.
Ainsi, nous nous opposons fermement à la régression qui nous est proposée.
Par ailleurs, il est important de rappeler que ce droit de vote accordé aux étudiantes et étudiants était une démarche progressiste qui visait à susciter la participation active des étudiants de l’établissement d’enseignement supérieur en vue de leur permettre de jouer pleinement leur rôle de citoyen actif, responsable et critique qui sein de la société et de leur établissement d’enseignement supérieur.
Au lieu de vouloir réduire le poids du vote des étudiantes et étudiants, la responsabilité de nos institutions n’est-elle pas de donner aux étudiants et étudiants l’ensemble des outils afin de pouvoir prendre une décision éclairée et de permettre aux étudiantes et étudiants de s’enquérir pleinement de leur devoir de citoyen et d’influer positivement leur Alma Mater ?
Christian Clerebaut, co-Président.